Jet Privé

Vendredi. 18h05. Les roues viennent juste de quitter la piste. En quelques secondes, je suis devenu l'attaché de presse de Penelope Cruz pour la France. La seule chose qu'elle m'ait dite en me voyant sur le tarmack fut "Hello, please do everything I tell you." Pas un baiser. Pas une marque d'affection. En montant dans le minuscule avion de poche mis à notre disposition, je tombe nez à nez avec Sean Combs, mieux connu sous le pseudonyme "P. Diddy" et une horde de businessmen en baggies, baskets et chaines en or. Curieusement, le roi du rap américain ressemble à un banal vacancier : chemise mauve Ralf Lauren, bermuda blanc et adidas blanches. Les assistants de Sean et ses associés. L'un d'eux à particulièrement attiré mon attention : un grand blond aux cheveux longs, style surfeur, perdu comme moi au milieu du gratin hip-hop US. Apparemment, il s'agit de l'un de ses assistants personnels. Le champagne est déjà servis dans les coupes. Alors que Sean et sa compagne, le mannequin afro-américain Kim Porter, installent son fils dans l'un des sièges, discrètement Penelope me tend un épais filofax, remplis de Post-it, de feuilles volantes, de cartes de visite. Il ne faut pas plus de deux minutes pour que Sean lui demande qui je suis. Elle lui explique que je suis un ami à elle qui l'aide à organiser ses voyages et ses affaires en France. Il ne cherche pas à en savoir plus.

Un instant plus tard, les roues se posent à Nice. Une tribu de Hummers noirs, vitres teintées, jantes, rétroviseurs et calandre chromés, nous amènent à Cannes. La visite est expéditive. A peine ai-je le temps de sortir du 4x4 pour fumer une cigarette que nous repartons directement pour Saint Tropez. Le temps pour Diddy et son associé de régler une affaire dans un hôtel de la croisette.