Soirées People à Hollywood.
Samedi. 17h. Une semaine de dingue. On n'a pas arrêté de courir à droite et à gauche. On a enchaîné les interviews pour les magazines et les shows télés. Les essais chez les couturiers et les joailliers. Les photoshoots dans des studios. Les coups de téléphones et les SMS. Les meetings avec agents et assistants. Les lectures de scénarios et les envois de courriers aux producteurs. Les déjeuners d'affaires et les visites de courtoisie. Le shopping gratos dans les showrooms et les ... 
Enfin "on", surtout Penelope bien sur. Moi ? Je l'ai accompagné... du regard depuis le fond de la banquette arrière de sa limousine (Oui, j'ai exigé une limousine. Moins discret mais terriblement plus confortable. On s'adapte très vite au luxe et au style de vie hollywoodien!). De temps à autres, je suis resté avec sa soeur et son frère, à la maison, à glander dans la piscine. Mais finalement, j'ai le sentiment d'avoir passé la semaine dans la voiture. La vie de star en dehors des tournages est plutôt chiante à mourir. Pé a du passer plus d'heures enfermée dans sa voiture dans les rues de L.A. qu'en rendez-vous. Et dire qu'on se plaind à Paris à cause du temps qu'on perd dans le métro ! Ici, inutile de prévoir moins de deux heures de trajet pour un rendez-vous.
Mercredi, cela nous a même pris la journée entière pour traverser la ville ! C'est tout juste si nous sommes arrivés à l'heure à la soirée Global Green USA Pre-Oscar Party. 
Un "désastre" parait-il. Tout le staff de l'organisation s'est alarmé lorsqu'on leur a dit que nous aurons un peu de retard. Rien d'étonnant en fait : ce genre de soirée est mise en place pour médiatiser une cause ou une marque, voir même une personnalité (quelle soit issu du l'industrie du ciné ou non). A l'approche des Oscars, toute la jet-set et les businessmen américains s'évertuent à réaliser la plus belle soirée de Californie, tels que Spielberg ou P.Diddy (encore lui) ! Ainsi, tous les soirs de la semaine, nous les avons enchaînés. Après celle de mercredi qui m'a permise de faire la connaissance du chanteur à l'eau de rose James Blunt, nous nous sommes rendus jeudi à celle donnée par Antonio Banderas.
Nous sommes arrivés les premiers, histoire de discuter un peu avec les Banderas. Jusque là, c'était sympa. Puis les people se sont enchaînés les uns après les autres. Enfin "pique-assiette" conviendrait mieux que "people". La plupart d'entre eux m'étaient totalement étranger. 
Surement des producteurs, stylistes, ingénieurs du son, impresarios, hommes de main, amis, amis d'amis, cousins des amis d'amis, bref peu d'acteurs. Qu'importe. Parce que vers 22h est arrivée la seule invitée respectable de cette soirée de merde. Une déesse. Une beauté fatale sur laquelle l'âge n'a aucune emprise. D'un coup, elle a illuminé ma soirée : Sharon Stone apparue ! Le souffle coupé, le coeur immobile, les yeux écarquillés, la bouche baveuse, je lui serre la main. Des yeux magnifiques. Un sourire éblouissant. La classe et le charme naturelle de Sharon Stone me frappe de plein fouet. Stupéfait par cette rencontre inattendue et pantois par sa beauté, je suis totalement incapable d'engager la conversation. Aucune importance, elle n'attend du tout pas après moi et poursuit son chemin vers d'autres mains à serrer. Un mal pour un bien puisque cela m'a permis de discuter avec Al Gore d'un sujet passionnant : la crise écologique mondiale ! Evidemment, au début, on est sensibilisé. On écoute. On témoigne de sa compassion pour se qui se passe et par des "Ah !", "Oh !", "Nooo ?", parfois même on se risque à des "Oh my Gooooood !" tout en écrasant nos clopes par terre.
Autant au début ça me faisait marrer de voir des peoples. Autant j'étais impressionné de rencontrer ces grands acteurs hollywoodien. Autant ça m'éclatait de me sentir égal à eux, de profiter de leurs privèges l'espace des quelques heures. Autant, j'adorais pouvoir me pavaner dans ces lieux somptueux, boire les plus grands champagnes au monde, raconter ces anecdotes à mes potes. Autant maintenant, tout ça me casse les couilles ! Je me rends compte que finalement, après les avoir écumées toute la semaine, je haie ces soirées. Elles me sortent par les yeux. Et pourtant, une fois de plus, ce soir nous devons nous rendre à la soirée "privée" Giorgio Armani. Et pourtant, il reste encore la plus prestigieuse d'entre toutes : la cérémonie des Oscars !
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