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Sexe, Picole et Rock 'N Roll : Chroniques d'un cadre.
11 juin 2007

Irrésistible et touchante Penelope.

Nuit de Samedi à Dimanche. 2h24. Pen n'a pas prononcé un mot depuis notre départ de la soirée. Impassible, elle demande au chauffeur d'accélérer. La tension est palpable. Mes mains sont moites. La fatigue et la chaleur sans doute. L'alcool et mes efforts sur la piste de danse certainement. Mon malaise vis à vis de Penelope évidemment. J'ai beau les frotter sur mon pantalon de smoking Armani, rien n'y change. Du coin de l'oeil, elle observe mon manège.

Je regrette de lui avoir fait ce coup là. Je n'ignore pas les rumeurs qui courent sur le web à notre sujet. Ni les conséquences pour elle. Si ce n'est pas un drame non plus, le coup peut être ravageur pour un acteur. Aussi incroyable que cela puisse paraître. C'est ainsi. La presse people fait et défait les carrières des stars. Même si au fond de moi, je suis très content de la soirée passée. Même si j'ai vécu un pur instant de bonheur. Comme dans un rêve. Provoquer un fou-rire à Leonardo Di Caprio, Gwyneth Paltrow, Tom Cruise ou Katie Holmes est à la fois inconcevable et tellement jouissif ! Pourtant, il m'est impossible de ne pas regretter. Je dois crever l'abcès.
- Pen, je...
- Lo siento Huggo ! Je... C'est ma faute. Je suis désolé. Vraiment.
Elle est essoufflée. Comme si elle avait vomi ces mots qu'elle retenait depuis trop longtemps. Ses doigts glissent nerveusement les uns contre les autres, comme si elle venait d'attraper des orties à plein main.
- Soy stupido, reprend-elle. J'ai... Tu sais... Au fond de moi, j'étais vraiment heureuse de te voir comme ça. J'étais en admiration.
Ses yeux sont emplis d'émotion. Comme si elle se retenait de fondre en larmes. Des larmes de bonheur mélangées à des larmes de regret.
- J'ai réagi comme une gamine. J'ai été ridicule. Je m'excuse de t'avoir parler comme ça. Tu semblais tellement heureux. Les gens te regardaient tous. Tout le monde t'admirait. Tu les faisait rire. Moi la première. J'étais si fière de toi ! Tu n'imagines pas à quel point. Oui, j'étais fière ! Fière que tu sois mon homme ! Mais... Mais je ne pouvais pas en profiter. J'étais comme prisonnière. Il m'était impossible de te rejoindre. De te prendre dans mes bras. De t'embrasser. Ou même juste être près de toi. En fait, je crois que je t'envie tout simplement ! C'est peut être une forme de jalousie stupide. Tu sais, jamais nous ne pouvons nous lâcher comme ça en public ! Tous nos faits et gestes sont épiés, traqués par les photographes. Un écart de conduite et on fait la une de la presse à scandale. Cette frustration m'a mise hors de moi. Je pense que c'est pour ça que je me suis énervée. Je suis si désolée !
- Je comprends. C'est passé. N'en parlons plus.
- Tu es sûr ? Tu ne m'en veux pas ? 
Je sens qu'elle culpabilise réellement. Qu'elle souffre. Qu'elle regrette vraiment son attitude et plus encore notre secret de infiniment pesant. Son désespoir la rend si touchante. Ses yeux tristes et pleins de remords sont irrésistibles. Elle semble soudainement plus fragile qu'elle ne l'avait laissé paraître jusqu'ici. Soudain, une larme arrive à s'échapper pour mourir sur sa joue. 
- Non, bien sur, dis-je en lui tendant un Kleenex trouvé dans l'un des vide-poches de la limousine. Je suis aussi désolé. Je n'ai pas réalisé ce que cela représentait pour toi. Ni l'effet sur toi, ni les conséquences vis à vis de ton boulot. Je comprends la réaction que tu as eu. C'est humain. J'aurai probablement réagi comme toi. Je ne t'en veux pas du tout.
Elle se penche vers moi et tombe dans mes bras. Sa tête appuyée sur ma poitrine, elle sert fort mon corps entre ses bras. Son visage glisse maintenant vers mes cuisses. Je plonge ma main dans ses cheveux et lui masse lentement la tête tandis qu'elle encercle mes cuisses de ses bras.
- Gracias ! Muchas Gracias Huggo ! Sabes... Tout à l'heure, j'étais en admiration devant toi... J'étais... si fière de toi. Si fière d'être amoureuse de toi...

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