St Tropez - Diddy's party 2

Nuit de lundi à mardi. 00h43. Tandis que les convives se regroupent autour des bouteilles bleues turquoises - serties de diamants Swarovsky - d'une obscure liqueur "hype" nommée HPNOTIQ, Pen se faufile dans une salle de bain. Mon vieux téléphone Motorola vibre. " Il est temps d'en changer" me dis-je avec un sentiment de ringardise exsacerbé né au beau milieu de l'univers le plus fashion au monde.
- Huggo, where are you ? I'm in the bathroom. Don't you wonna come to see me, honey ? I miss you !
- Are you sure no one saw you going in there ?
- For sure. I can't wait anymore. Come, please. I'm waiting for you.
Deux minutes me sont nécessaire pour traverser le pont supérieur. Puis cinq autres pour descendre les deux niveaux qui nous séparent. J'ai parcouru la moitié du yacht en une douzaine de minutes. C'était long. Très long. Mais je n'imaginais pas que cela serait trop long. En entrant dans la salle de bain, Pen m'embrasse puis m'affirme qu'elle ne peut plus rester dans cette pièce une seconde de plus. Sinon, les gens se demanderaient où elle est et ils risqueraient de découvrir notre relation.
- Sorry, I have to go back there.
Je comprends. Moi non plus, je n'ai aucune envie que notre relation fasse la une des magasines. Mais putain ! Je viens de me taper toute la traverser de cet saloperie de bateau ! Tout ça pour lui parler cinq secondes. Je ne peux m'empêcher de m'énerver. Mes veines gonflent sous mes tempes. Mais je ne dois rien laisser transparaître. Elle travaille. Oui, je dois me dire qu'elle travaille. Et je vois bien qu'elle est fatiguée. Inutile d'en rajouter, inutile de la perturber en lui racontant mes états d'âme.
- Ok, I understand. See you later Pen.
Je la sers dans mes bras puis la laisse rejoindre la foule.