L'attachée de presse 2.

Mardi. 16h39. J'ai redouté cet instant depuis l'appel de Pen. Mes mains sont moites depuis qu'elle m'a appris que son assistante devait me téléphoner. Certes, une assistante ne devrait rien avoir de stressant. Quand bien même je dois me faire passer pour un Directeur de la Communication d'un constructeur automobile. Cet appel devrait être un jeu d'enfant. Rien d'extraordinaire comparé aux nombreux coups de téléphone que je passe chaque jour pour mon business, dont chacun a 100 fois plus d'enjeux que cette conversation mineure. Oui, mais pourtant, je suis flippé comme jamais. Et si... Et si. Et si c'était elle. Et si c'était Maeva. "MA" Maeva !

- Bonjour.
Je reconnais immédiatement sa voix si douce. Aucun doute, ca ne peut être qu'elle !
- Je suis l'assistante de Penelope Cruz pour la France. Le Directeur de la Communication attend mon appel.
Il me faut absolument dissimuler ma voix. Je ne veux pas qu'elle sache que c'est moi. Ni que je sors avec Penelope.
- En effet, c'est moi, je lui réponds en forçant l'intonnation de ma voix afin de lui donner une tonalité plus grave.
- Elle m'a fait part de son accord pour vous rencontrer.
- Excellente nouvelle.
- Je vous propose la journée de vendredi. Cela vous conviendrait-il ?
- C'est parfait.
- Très bien. Mlle Cruz se tiendra donc à votre disposition à partir de 8h du matin au palace. Je vous tiendrai au courant dès que je connaitrai son choix. Ce sera problement le Georges V ou le Plaza Athénées. Bien entendu, le plus simple est que vous lui envoyez une voiture ou que vous veniez directement la rencontrer au palace.
C'est ainsi que plusieurs mois après notre week-end chez Antoine nous reprenions pour la première fois contact.

Je suis resté pensif durant les minutes qui ont suivis cette conversation. Avec le sentiment de soulagement (qu'elle ne m'ait pas reconnu) et de plaisir (de l'avoir enfin entendu depuis si longtemps). Elle me manque. Sa présence, son rire, sa légèreté, sa bonne humeur, notre complicité. Elle me manque.