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Sexe, Picole et Rock 'N Roll : Chroniques d'un cadre.
4 février 2007

Pas de nouvelle, bonne nouvelle ?

Vendredi. 13h18. Je n'ai toujours pas reçu de nouvelles de Pen. Ca fait maintenant une quinzaine de jours qu'elle ne m'a pas téléphoné. A peine quelques mails envoyés. Rien de plus. Ca m'inquiète. Est-ce sa façon de me plaquer ? Je ne sais pas quoi faire. Impossible de l'appeler, elle ne m'a pas donné son numéro de téléphone portable. A chaque fois, c'est elle qui me contacte.

En sortant de mon rendez vous chez un client, un peu perturbé par cette histoire, je me suis rendu à la boutique Relay de la Gare Saint Lazare pour trouver quelques magasines. Puisque je ne sais pas à quoi m'en tenir, puisque je ne peux plus rester ainsi, puisque cette situation me ronge, je me suis dis que je pourrai trouver quelques infos dans Voici ou Gala. La méthode est plutôt minable, je le sais pertinemment. Mais que faire d'autre ? Il faut que je sache. J'arpente stupidement les rayons de la presse féminine. Public, Closer, Glamour, Elle, Paris Match... Voici. Ca y est ! Je l'ai trouvé. Discrètement, je jette un coup d'oeil à droite, puis à gauche. Merde. Une femme d'une quarantaine d'années feuillète le dernier Elle juste derrière moi. Soudain, elle s'arrête, lève la tête dans ma direction et me fixe d'un regard accusateur. Je tourne aussitôt les talons, en direction du rayon le plus proche : les revues pornos ! Merde. C'est pire. J'ai définitivement l'air con. Pour sauver la face, je contourne l'étalage des pornos et attrape Capital. Je fais montre de le lire pour patienter jusqu'au départ de Miss Elle. Sitôt disparue, je profite de l'instant d'accalmie dans le magasin pour prendre un exemplaire de Voici, que je m'empresse de cacher sous celui de Capital. En les présentant à la caisse, la vendeuse métisse esquisse un petit sourire moqueur en découvrant l'hebdo people.
- C'est professionnel !
Mais merde ! Pourquoi ai-je besoin de me justifier ? Je fais ce que je veux ! C'est dingue ça. C'est grâce à moi si elle bouffe ce soir ! Non mais de quoi je me mêle ?

PENDans le bar situé à l'une des extrémités du hall de la gare, je m'installe à une table reculée pour vérifier en toute quiétude les nouvelles fraîches de la communauté internationale des célébrités. Des informations capitales s'enchaînent les unes après les autres, dont plusieurs sont annoncées en enfilade sur une même page. On peut lire jusqu'à 12 scoops par page ! Quel journal peut se targuer d'un contenu si dense ? D'une si forte rentabilité ? Je tourne les pages à vive allure comme si j'avais un train à prendre. J'en suis à la page 21, et toujours rien sur Pen. Je ne sais pas si je dois m'inquiéter ou me rassurer. A peine ai-je le temps de trouver une réponse à cette question existentielle que Penelope apparaît en photo sur une demie-page. La photo la dévoile en robe de soirée blanche et annonce qu'elle met sa carrière d'actrice entre parenthèses pour se consacrer à la réalisation et à sa vie privée : "Penelope et Matthew à nouveau séparés !" J'aurai du me sentir soulagé. Mais en fait, je savais déjà tout ça. A plusieurs reprises nous avons crus nous faire remarquer par des paparazzis. Elle m'avait dit que nous ne pouvions pas continuer ainsi plus longtemps. Il était temps qu'elle officialise sa rupture avec Matthew. Ce jour là, j'ai compris que le cinéma ressemblait à n'importe quel business : elle m'a dit qu'elle choisirait une date propice pour annoncer à la fois sa rupture et la nouvelle direction qu'elle veut donner à sa carrière, la réalisation. L'annonce de sa rupture ferait la une des tabloïds internationaux. Cela lui permettrait de faire parler encore plus de cette nouvelle orientation stratégique. Ca m'a parut curieux au départ. Mais finalement, cela n'a rien de scandaleux. Je l'ai comprise et lui ai apporté mon soutien. Mais quoiqu'il en soit, elle m'a complètement zappé. Je reste sans réponse. Dans l'attente permanente d'un coup de fil. Dans l'espoir de la rejoindre au Georges V, au Plaza Athénée, ou n'importe où tant que je peux la revoir. Assis sur cette chaise de bar minable et sale, au milieu de la gare Saint Lazare alors que je ne n'attends aucun train, avec Voici sur les genoux, je prends conscience du ridicule de cette situation. Et puis merde ! Ce soir j'appelle Eloise !

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Commentaires
C
y a un truc que je capte pas du tout, il sors officiellement avec pen, on est ok la dessus, enfin officieusmeent amsi c'est serieux, il semble l'aimer etc ... alors pourquoi cet abruiti a t il sans cesse des rv avec des nana ou reste il dans cet esprit de séduction?
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